Salle des Mots Perdus

(L a Princesse et la Bête - Jehanne de Champvallon) L’heure des frênes vivants des gueules de loups et des chauves-souris a ouvert sa cache Si tu bouges si tu parles si tu lis tu vas entendre la rivière hurler sentir la bogue de ton coeur les cendres...

(Gravure Elsa Ohana - Filature) Ecrire Concevoir le secret des choses Creuser pour emplir le néant Le souvenir d’un regard La pensée tiède de l’envie Ta peau dorée d’espoir Geler pas à pas la surface hasardeuse d’un chemin d’eau

( Jean-Michel Basquiat) Je me souviens de la chanteuse Elle était mienne comme à tous Puis Le pays du bas s’est pris dans la pluie et moi je volais Le jour de l’Amour j’ai quitté le monde - Mort j’irais bien vivre à New York l’époque et mes vingt ans

(Pierre Puvis de Chavannes - Le rêve) La nuit refuse le halo du silence Je deviens fleuve Le flot charrie une forêt de mythes Un nuage fascine sans cesse le parangon de la passion J’entame une dérive à l’ombre des romans dans un tronc déguisé en pages...

(Photo Elis Podnar - Contour) Je redéfinis l’amour Tu sais ce qui ressemble à un amour Un éclat de bougie sur le préau La conscience de la douleur abolie Les phrases énucléées au bord de toi La perfection au bout de la langue L’œil qui ne veut être humide...

Les objets dans la chambre au petit jour se dessinent La peau est un drap d’août soulevé par deux respirations Le temps reprend Le matin déposera les couleurs

( Photo Danielle Déniel ) Un bout de bois arbre présent et absent Enfant singulier je prie des deux côtés J’entre eau et lumière Dans ton rêve

J’aurai dû t’appeler mais le matin était parfait - Bourdon pataud piégé sous les étamines d’un pavot - Je n’en sortais pas

Juin descend du soir S’incline au jardin Le mauve avant le feu Le chant des plumes Un léger voile au gré des ombres plie les tilleuls Un mot un sourire une absence Et tout bascule Le verre est vide Nos peaux fleurissent d’un souffle Fragile Le siècle...

( Photo : Anabela Alvito Paradijs ) J’imagine un chagrin à noyer Disperser les larmes comme les feuilles du saule D’un air simple Quatre rondes tenues à la trompette et l’écho d’un oiseau de lune Le chemin descend inutile à la rivière Je ne comprends...

Parfois Détaché du paysage Je lève les yeux De l’abîme des plaines Passe un peu de Paradis - Plafond de verre Je suis polder La mer monte et j’attends Sec Même si soudain je me souviens Je suis venu jadis Dans les jardins d’Amour Embrasser ses tempêtes...

Un retour maintenant sur un recueil de poèmes que j'ai adoré : "Lorsque la seule réponse est demain" d´Eric Costan. Tout d’abord j’ai immédiatement été conquise par l´objet livre : le format original, la couverture dont la couleur brun roux m'évoque le...

Fini le chant de brumes L’été mènera jusqu’à plus soif son frais chuchotis Le matin rit sous la jupe des arbres Ton oeil se posera autour de tout Vague ou framboise Autour de moi surtout Et le souffle sera caresse Main offerte chaque jour D’une pâleur...

( Illustration Anne Siclis ) 1° La déesse a trois visages L’amour Le tien Et la colère 2° Je t’ai enfin rêvée Tu souhaites les baisers un peu humides sur la joue 3° Un la brume de mer Deux le poème de l'Amie Trois mon étoile filante Tout verse au matin...

http://www.francopolis.net/librairie2/TI-EricCostan-JanFev2019.html Eric Costan vu par son amie Sylvie Méheut Je suis un souffle Un poisson dans l’eau Lumière d’été mot évadé Ivre de sens Vers où tend la poésie d’Eric Costan ? À quels voyages aux frontières...