Papageno

Publié le par Eric Costan

   

      #1

Un alcool astringent et le suc sur tes dents

L’amer de l’égoïsme est leçon pour le maître

Au bruit du tonnerre

Papageno s’envole

 

         # 2

J’avais craché du feu

fait fuir une meute

Tu as posé une échelle contre un nuage

Fragile

         je reste

 

         #3

Sortir du rythme éveillé des chemins

des gouttes de pierre sous nos pas

Juste trois bois sur bois

Alors s’emprunte une fugue

Blanche silence noir noir

Une façon de narrer

 

         # 4

Avant l’être

la musique était parole

Tohu-bohu des restes de pluie

des merles

dans la monochromie de l’aube

Le destin se dessine avant les couleurs

 

         #5

Je

ne trouve pas la fraîcheur

La pluie tremble

J’évite des

plaques de vie décolorées

Les trottoirs

le jardin la chambre mentent

Les regards frappent

Je cherche ma place dans la journée

Je trouve la clef entre les notes

 

         # 6

J’avoue la faiblesse de confier mes prières au vent

J’ai un arbre pour

Je les calligraphie fragiles

au dos des feuilles

Il transforme les mots

les transporte

mille et mille fois

notes

dans les interstices du temps

et la matière

à bout de souffle

se réveille

 

         #7

Je m’arrêtais sur la pensée poétique

Je n’aime pas penser

je crois en l’intuition confirmée

En entrant dans la pièce du haut

loin dans le crépuscule

l’odeur du tabac d’antan me mit à genou

en pensée

Je notais la danse du mouvement

la poésie

la vérité de l’instant

On irait toi et moi et on danserait

et chaque pas serait comme une note

et toutes les notes descendraient en pluie de Lune

sur les nuits d’été

J’ai

une relation avec les nuits d’été

agitée

j’aimerais les retenir

 

 

Publié dans Poème

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J
Je viens de tout relire. Je sais que je ne vais pas donner dans la finesse de commentaires, mais quel panard.
Répondre
E
Chouette chouette chouette.<br /> Sourires.<br /> Merci Joëlle.