Papageno
#1
Un alcool astringent et le suc sur tes dents
L’amer de l’égoïsme est leçon pour le maître
Au bruit du tonnerre
Papageno s’envole
# 2
J’avais craché du feu
fait fuir une meute
Tu as posé une échelle contre un nuage
Fragile
je reste
#3
Sortir du rythme éveillé des chemins
des gouttes de pierre sous nos pas
Juste trois bois sur bois
Alors s’emprunte une fugue
Blanche silence noir noir
Une façon de narrer
# 4
Avant l’être
la musique était parole
Tohu-bohu des restes de pluie
des merles
dans la monochromie de l’aube
Le destin se dessine avant les couleurs
#5
Je
ne trouve pas la fraîcheur
La pluie tremble
J’évite des
plaques de vie décolorées
Les trottoirs
le jardin la chambre mentent
Les regards frappent
Je cherche ma place dans la journée
Je trouve la clef entre les notes
# 6
J’avoue la faiblesse de confier mes prières au vent
J’ai un arbre pour
Je les calligraphie fragiles
au dos des feuilles
Il transforme les mots
les transporte
mille et mille fois
notes
dans les interstices du temps
et la matière
à bout de souffle
se réveille
#7
Je m’arrêtais sur la pensée poétique
Je n’aime pas penser
je crois en l’intuition confirmée
En entrant dans la pièce du haut
loin dans le crépuscule
l’odeur du tabac d’antan me mit à genou
en pensée
Je notais la danse du mouvement
la poésie
la vérité de l’instant
On irait toi et moi et on danserait
et chaque pas serait comme une note
et toutes les notes descendraient en pluie de Lune
sur les nuits d’été
J’ai
une relation avec les nuits d’été
agitée
j’aimerais les retenir