Délire III
“J’écrivais des silences, des nuits,
je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges”
Alchimie du verbe ; Délire II ; Une saison en enfer
Arthur Rimbaud
Parfois inévitables pensées
mon corps plie
comme se tord un cœur
La déception vient du pays des mots
le vide
et l’exil en soi
la transcendance
pas seulement le cœur
broient la magie du dire
Alors le grelot du silence
saccage l’envol
et je reste muré dans le matin
Mes mains saignent pour chatouiller le ciel
Oh !
Venez à moi
mes voix
L’heure déploie un pays de substances
Le paradis vient juste avant l’orage