Journal non intime

Publié le par Eric Costan

 (Photo Elis Podnar)

 

         1°

 

J’avançais dans l’allée

La lune le soleil s’alignaient

Tout

Au dessus des brumes

Chantait

 

Les beaux jours

 

Soudain un froissement

La croix

         ma vieille douleur

Entaille mon cœur

 

Il doit y avoir un mythe

Une récurrence

De celui-là

Enfant disjoint de l’équinoxe

 

 

         2°

 

Sous les premières gouttes

Les couleurs effarouchées

      se réfugient

Le soir bouge

Je peux extraire le cœur et les contrastes

Ma main plonge aux ténèbres de tes cheveux

Je reste là

Au sein naissant d’un accident

Si beau

 

Le secret m’approche

 

 

       3°

 

Tu marches à l’intérieur du monde

En fonction de la révolution

     ils marchent sur tes pas

     et te disent naïf

     d’être dans les pas des anciens

 

Ils excusent ta jeunesse

 

 

         4°

 

Épuisé

Je vous ai fait marcher sur les épaules de mon ombre

Et vos visages prirent la lumière

 

Je n’ai plus peur du vide

 

 

         5°

 

Enroule autour de ton âme

un rocher

un chien heureux

et le bleu du littoral

 

L’horizon se déplace

Ta chorégraphie préférée

 

 

         6°

 

Tu dis avoir

Un oiseau au fond des yeux

       Somptueux

       Ombrageux

 

Je cherche

et le rire se déplie de ta gorge à la mienne

 

Passe

Dans ce baiser sonore

La pudeur anoblie d’un discours amoureux

 

 

         7°

 

La brume a mangé mon désir

Les deux notes du matin

Mésange et myosotis

Diffusent d’essentiels soleils

 

Ai-je le droit de dissocier une personne

De l’endroit et du temps 

 

 

         8°

 

Il pleut

Dans ma poitrine l’arbre tombé 

S’est couché sans  dégât

C’est un peu douloureux

Je voudrais

La caresse de paroles chantonnées

Être le Pierre attendu

Tu sais

        de la chanson

Publié dans Poème

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Commenter cet article
M
Laisse aller tes pieds déchausse toi enfile tes bottes et rentre au dehors là, au plus profond du monde<br /> <br /> Votre texte me parle, merci
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E
Merci Flora pour ces mots que je découvre bien tard.
N
Marcher sans attendre, marcher sans espoir inutile, ni but! Juste marcher et laisser le regard balayer l'espace autant que l'infime...
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A
Mon favori le 8 . Merci pour ce moment de lecture Eric ...
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E
Merci pour ton passage, et ces mots Anabela
S
Et nos visages prirent la lumière...
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E
Oh, j’espère tant !
M
8 petites perles pour composer ce bijou et<br /> Etre le Pierre attendu de cette si belle chanson de Barbara....
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E
Merci Michèle. Bises
B
Lire, relire et sentir les choses plus légères...
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E
Je suis content alors Béatrice.
M
Un seul mot : magnifique ...
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E
Merci Marine <br /> Bises
J
Beaucoup à lire, beaucoup à dire. Mais j'y reviendrai, sois en sûr.
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E
Je te crois Joëlle.