Les portes du monde ancien
Encore une fois tu descends à la rivière
Chercher un peu d'estime
Relier ton corps à l'esprit liquide
Lorsque le chant du coq t'atteint
Voici les portes d'un monde ancien
Royaume de salamandres
De derniers souffles
Chênes forts contre la tempête
Clos verts profondes venelles
Murets secs saturés de vies
Palais végétaux immobiles au matin
Il n'y a plus beaucoup de mots pour eux
Dans une langue et dans l'autre
Mais tu traverses ces sas
Conscient d'imminentes friches
De champs de graminées ou de peupliers
Et tu sais que ta gosse n'aura du vieux monde
Pas de mot.
Janvier 2014